mercredi 18 avril 2012

Une guerre algéro-marocaine est elle inévitable ?

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Le Polisario marque un point à l'ONU
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Ceux qui, au Maroc, chantaient les bienfaits du charme du PJD sur la dictature algérienne, doivent déchanter

Les dirigeants du PJD pensaient que leurs seules visites de courtoisie et de fraternité à Alger allaient suffire, pour amener le vicieux régime des généraux à se jeter dans les bras du Makhzen marocain.

Il y a trois jours, lors des funérailles de feu Ahmed Ben Bella, le chef du gouvernement marocain a dû écourter sa visite à Alger, sans dire "au revoir" à son vis a vis algérien, beacause la présence aux cotés de Bouteflika, lors de ces cérémonies, du chef séparatiste et président à vie de la république sahraouie démocratique, le sieur Mohammed Abdelaziz.

La presse algérienne et les officiels de notre voisin de l'est, ont protesté contre ce départ précipité de Benkirane, en prétextant le lieu ( cimetière Al Alia ) et l'occasion ( le deuil ).

Et donc, une nouvelle fois, les ministres marocains ont dû remettre les compteurs à zéro dans le patient travail de normalisation des relations avec l'Algérie.

Ceci après que Saadedine El Othmani, de son état ministre des affaires étrangères marocaines, plus naïf que lui, tu meurs, eut proclamé lors de sa visite à Alger en janvier passé, avoir perçu des signes positifs dans l'attitude algérienne, quant à une normalisation des relations entre les deux pays "frères" et néanmoins voisins.

Raplapla donc... Rien ne va plus

D'autant qu'il circule depuis hier qu'à l'ONU, le texte préparé par le secrétaire général Ban Ki Moon, à l'attention des membres permanents du conseil de sécurité de l'instance internationale, aurait obéi au diktat algérien, exigeant que ledit texte comporte une indication claire quant aux atteintes par le Maroc, aux droits de l'homme sur l'étendue du Sahara marocain.

Si l'information se vérifie, le Maroc et sa diplomatie auront perdu un très grand avantage sur lePolisario et l'Algérie et le Plan marocain d'autonomie élargie aura, lui, marqué le pas au niveau de son appui par l'ONU.

Le texte en question concerne la reconduction de la mission de la MINURSO, assurant la situation de non violation du cessez le feu, jusqu'ici respecté par les belligérants.

Que vient faire cette indication, relative au respect par le Maroc des droits de l'homme, si ce n'est l'affirmation par l'ONU, du statut de territoires occupés par l'armée marocaine et l'exigence de respect des droits humains sur ces territoires.

Ne rêvons pas, l'Algérie n'ouvrira jamais ses frontières communes avec le Maroc tant que Rabat n'aura pas reconnu le droit des sahraouis à disposer de leur propre état.

Permettant ainsi au régime mafieu algérien, de devenir le système dominant dans la région du Maghreb.

Hier, la sortie d'André Azoulay, homme pondéré et responsable, a résonné comme une bombe à Rabat.

Le conseiller du roi a clairement laissé entendre que si la normalisation avec le régime algérien devait passer par l'abandon du Maroc de son intégrité territoriale, eh bien, tant pis pour cette normalisation.

Et comme on sait qu'André AZOULAY ne s'exprime qu'avec l'aval et l'estampille du roi Mohamed VI, on peut avancer, sans risque de se tromper, que le Maroc, au plus haut niveau, commence à en avoir plus que marre d'être le seul à demander la normalisation des relations avec son voisin.

L'état marocain est de plus en plus persuadé que l'Algérie est occupée à préparer une guerre éclair contre le pays de Mohammed VI.

Les officiels marocains savent que l'augmentation des acquisitions militaires par l'Algérie ( +44 % en 2011 ) n'est pas destinée à faire face à la menace des groupuscules terroristes de l'AQMI, bien contrôlés et manipulés par le régime algérien

Ils sont persuadés que les types d'armement des plus sophistiqués et des plus destructeurs, acquis l'année passée par Alger, tant auprès des USA que de la Russie ou de la Chine, correspond à des acquisitions dont la destination ne peut être que la destruction au sol et dans les airs, d'installations fixes et moblies d'une armée de métier.

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L'Algérie s'arme sans compter
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Selon le rapport annuel de l’Institut international de recherche pour la paix (Sipri) sur le commerce des armements durant la période 2006-2010, avec 3,548 milliards de dollars (2,54 milliards d'euros) dépensés en 2007 acheter des d’armes (un chiffre en constante augmentation ces dernières années), l’Algérie en est le premier importateur en Afrique, et le huitième mondial.

L’Algérie «s’est engagée dans un important processus de modernisation de ses équipements militaires qui s’est traduit par l’achat de 180 tanks, 28 avions, 2 sous-marins et d’un nombre significatif de systèmes de défense aérienne», écrit le rapport.

Selon l’institut Sipri, basé à Stockholm (Suède), l’Algérie a acheté 3% des armes conventionnelles vendues dans le monde, à égalité avec les États-Unis et l’Australie. Au niveau de l’Afrique, le pays a acquis à lui seule 48% du total des armes vendues.

«Les commandes et les livraisons de ces armes potentiellement déstabilisantes ont conduit à une course aux armements dans des régions où règne la tension: Proche-Orient, Afrique du nord, Amérique du sud, Asie du sud et Asie du sud-est», analyse l’institut.

Le responsable de l’enquête, Paul Holtom, estime qu’au cours des cinq années passées, «les Etats riches en ressources naturelles ont acheté des quantités considérables d’avions de combat à prix élevé. Les pays voisins ont réagi à ces acquisitions en passant commande à leur tour. [...] On peut s’interroger sur le bien fondé de l'allocation de telles sommes dans des régions extrêmement pauvres», poursuit-il.

Le rapport estime que l'Algérie, ainsi que «les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient représentent, pour les exportateurs d’armes, des marchés lucratifs potentiels compte-tenu des profits réalisés ces dernières années grâce à leurs ressources naturelles. [...] Les tensions internes et inter-étatiques nourrissent aussi bien une demande croissante que des inquiétudes certaines», expliquent les experts du Spiri.

Sur la période 2006-2010, les quatre premiers importateurs d’armes classiques se trouvent en Asie: l’Inde, avec 9% de l’ensemble des importations, la Chine (6%), la Corée du Sud (6%) et le Pakistan (5%). «Ces pays ont importé et continuent de recevoir une variété d’armes lourdes conventionnelles, notamment des avions de combat et des systèmes navals», relève le SPIRI.

Lu sur Afrik.com, El Watan, Algérie-Focus


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