samedi 27 septembre 2014

Les"militants" islamistes d'Europe, affiliés ou sympathisants des organisations islamiques ...


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.... condamnent Daech, mais uniquement pour sa cruauté


La majeure partie de ceux qui en Europe disposent de l'une ou l'autre tribune, pour s'exprimer comme porte drapeau de l'islam (le vrai???), et qui se réunissent régulièrement avec les hommes et les femmes politiques français, belges, allemands ou britanniques ont été pétris depuis des décennies, dans les espaces de formations wahabites d'Europe ou ont côtoyé les chouyoukhs salafistes (pas forcément jihadistes), proches de la nébuleuse des Frères musulmans, du Tabligh ou de la très saoudienne Ligue islamique mondiale.

Les jeunes "leaders d'opinion islamiques" de chez nous, ont quasi tous reçu leur formation auprès du grand gourou suisse Tarik Ramadan, lui même, et même s'il s'en démarque, se trouve être le sous marin de l'islam frériste, cher au Qatar et à la confrérie des Frères musulmans d'Egypte.

Yacoub Mahi ou Fatima Zibouh de même que Malika Hamidi et d'autres comme Abdelghani Benmoussa ont été formés à l'école ramadaniste et se sont inspirés des grands fondamentaux de cette tendance dont le principal credo se trouve être la renaissance du Califat  musulman.

De leur coté, quasi tous les imams de nos mosquées belges adhèrent depuis des lustres à cet objectif consistant à perpétuer l'attachement au retour salutaire de la Khilafa, disparue avec le déclin de l'empire ottoman.

A l'exécutif des Musulmans de Belgique, très rares sont les membres de cet organe qui ne croient pas dur comme fer que la solution à la décadence des Musulmans, réside dans la restauration de cette Khilafa, seule apte à unir à nouveau les Musulmans du monde entier au sein d'une Oumma forte et dominante.

La large convergence objective et doctrinale plaidant et oeuvrant pour l'avènement du khalife unificateur de la nation musulmane qui anime ces divers courants, groupuscules et individus ayant fait l'apprentissage de l'islam auprès du Tabligh, du Centre islamique et culturel saoudien de Belgique, constitue le point de ralliement de tous ces groupes et individus.

Peu le savent mais le jeune imam belge, Ilyas Azaouaj, "décapité" récemment par Daech après que les tueurs d'Al Baghdadi eurent "découvert" ses liens avec des services secrets étrangers, fit sa scolarité primaire au sein de l'école islamique Al Ghazali, créée par le centre islamique et culturel de Belgique et animait dernièrement des ateliers de formation en faveur des jeunes musulmans au sein de ce même centre islamique, sis au Cinquantenaire.

Cet exemple démontre si besoin était, que le glissement vers l'action terroriste, à partir des enseignements wahabites dispensés par le centre islamique, est aisément réalisable.

Signalons pour la petite histoire que ce même Azaouaj avait été convié à une réunion avec Joelle Milquet et que la ministre de l'intérieur s'était empressée de déclarer lorsqu'on lui mit une photo sous le nez, qu'elle ignorait qui était Azaouaj.    

De ce qui précède, et tenant compte de ma connaissance des "têtes pensantes" de l'expression de l'islam de Belgique, je peux affirmer que l'"indignation" actuelle de tous ceux qui constituent cette nébuleuse, face à la terreur de Daech, ne concerne que l'aspect cruel et barbare de l'EIIL.

Sur le fonds, à savoir la restauration d'un Khalifa ayant pour mission d'unifier tous les musulmans sous l'étendard d'un islam  puissant et conquérant, le but poursuivi est le même. 

Les Frères musulmans et  leurs satellites européens reprochent davantage à Daech sa cruauté et sa barbarie, que l'objectif qu'ils partagent avec l'EIL, visant à oeuvrer pour la restauration de cette structure faîtière et unificatrice de la Oumma islamique que constitue la Khilafa.    

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